Initiation à la photo d'aviation
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La composition
C'est pour une bonne raison que ce chapitre est le premier de la série. Vous pouvez avoir un équipement du tonnerre, maîtriser à la perfection toutes les astuces concernant les modes d'exposition, connaître par coeur vos écrans et boutons, si tout ce que vous faites ce sont des photos latérales d'un atterrissage, le résultat ne sera pas fameux..
D'un autre côté, si vous «sentez» la composition, si vous avez de bonnes idées,
si vous savez comment varier les résultats etc... même si vous photographiez le
trafic de quelque aéroport local, en mode complètement automatique, vous pouvez
en tirer d'agréables photos.
Apprenez avec les meilleurs
Ceci pourrait aussi bien remplacer la plus grande partie de ce didacticiel. Rien n'améliorera plus la composition de vos photos que de regarder les bonnes photos faites par les autres. Je ne parle même pas des géants comme Mr TOKUNAGA, ou des photos du top de Airliners.net, car, pour un moment, elles pourraient bien être hors de votre portée et ce, pour des raisons purement techniques
Mais même sur votre forum d'aviation local il y a certainement quelques
personnes «normales» dont vous admirez les clichés. Faites vous donc un dossier
spécial dans "Mes Favoris": chaque fois que vous vous dites «Tiens, je l'aime
bien! Mais hein, j'étais là aussi, pourquoi ne l'ai-je pas prise comme ça?» Sauvez
le lien de ces photos et venez les revoir de temps en temps. Comment cela
a-t-il été fait? Pourquoi ainsi et pas autrement? Comment pourrais-je faire
mieux?
Notes générales
Si vous le permettez, je vais commencer avec quelques suggestions de
composition générale, sans rapport avec le type d'avion, ni la présentation
etc.
Couper ou pas couper?
Volksplane VP-1, Schaffhausen (Suisse), 2008
EOS 1D MkIII, 70-200/2.8IS, f/11.0, 1/160s, ISO100, priorité vitesse
Ce qui dicte la mise en page d'une photo d'avion, c'est le fuselage. Toute la composition devrait donc en dépendre. Regardez la photo ci-dessus: la plus grande partie des ailes est coupée. Quel look aurait-il si je ne l'avais pas cadré de cette façon? Vous auriez eu un petit avion bleu avec plein de végétation autour et probablement un peu de ciel bleu au dessus. Aurait-ce été mieux alors?
La réponse est: cela dépend! Si votre intention est de photographier un paysage avec un avion, alors oui. Mais si votre but est de photographier un avion en vol, alors je pense que c'est bien meilleur ainsi. Un plan rapproché, une vue légèrement de biais, le flou de l'hélice... tout ceci ajoute un peu de dynamisme et rend la photo bien plus intéressante
En particulier, lors d'une vue de face, ou très proche, il est bon de couper
une partie du stabilisateur vertical. Autrement, votre photo aura l'air
déséquilibrée, avec un grand machin dans l'arrière plan et pas mal de vide
au-dessus:
Dassault/Dorner Alpha Jet, Dijon (France), 2008
EOS 1D MkIII, 500/4IS, f/4.0, 1/640s, ISO125, +1EV, priorité ouverture
Recadrer, ce n'est pas limité à seulement maintenir l'équilibre et ne garder
que les choses essentielles etc. Recadrer peut aussi mener à des effets plus
créatifs:
Dassault Mirage 2000C, Orange (France), 2007
EOS 20D, 70-200/2.8IS @200mm, f/4.0, 1/1500s, ISO100, priorité ouverture
Techniquement parlant, l'image ci-dessus est mauvaise: le nez est coupé, il
y a une partie de la deuxième entrée visible dans le coin inférieur droit, sans
parler de l'inclinaison... Mais tout de même, c'est pas mal non?
Pas seulement les ailes
La règle ci-dessus de «remplir le cadre» s'étend à bien plus que simplement
couper les surfaces de contrôle de l'avion. Vous pouvez recadrer seulement la
partie avant, en particulier lors de la phase décollage/atterrissage, lorsque
vous prenez vote cliché un peu de l'arrière de l'avion:
Boeing 747-406M, Amsterdam Schiphol (Pays-Bas), 2006
EOS 1D MkIIN, 100-400IS @400mm, f/10.0, 1/800s, ISO200, priorité vitesse
... ou bien même aller plus loin, recadrez quelques parties intéressantes de
l'avion: le train d'atterrissage, la queue avec sa décoration, le cockpit...
tout ce que votre téléobjectif vous autorise à prendre:
Northrop F-5E Tiger II, Axalp (Suisse), 2008
EOS 1D MkIII, 500/4IS, f/5.0, 1/4000s, ISO640, +1EV, priorité ouverture
Variez vos zooms
Le but de ce qui précède n'est pas vraiment de vous convaincre de cadrer
toutes vos photos jusqu à en compter les rivets! Toutefois, la règle principale
reste: essayez différentes tailles de cadrage. Si les conditions sont bonnes,
même un avion centré dans 1/3 du cadre, le reste étant du ciel, peut paraître
joli.
Airbus A380, Le Bourget (France), 2007
EOS 1D MkIIN, 100-400IS @100mm, f/8.0, 1/800s, ISO250, +4/3EV, priorité ouverture
Ceci va sûrement à l'encontre de ce que j'ai écrit au sujet du cadrage,
mais de nouveau, c'est précisément alors ce que je voulais montrer: l'avion et
le ciel environnant.
Donnez lui de l'espace pour voler
Si vous voulez inclure l'avion entier (en mouvement) dans votre photo,
évitez de le cadrer trop près du nez. Cela créerait une impression bizarre "il
y a un avion, il bouge, mais... où? il n'a pas de place pour voler!" Alors,
laissez lui plus de place devant que derrière lui.
Centrage et équilibrage
Suivant le conseil précédent: soit vous centrez votre sujet, soit vous le cadrez en sorte de le déplacer un peu en direction opposée à son mouvement. Parfois cela pourrait être un choix entre:
- Ajouter de l'espace devant
- Couper les bouts d'ailes
L'une ou l'autre solution est parfaite. Ce qui ne l'est pas, c'est une
image, où le fuselage et les moteurs occupent à gauche 50% du cadre et le reste
est occupé juste par la pièce restante de l'aile gauche:
Boeing 757-200, Geneve Cointrin (Suisse), 2007
EOS 1D MkIIN, 100-400IS @400mm, f/8.0, 1/500s, ISO100, priorité ouverture.
En dépit de la chaude lumière matinale et de la belle décoration, cette
photo paraît simplement quelconque! Elle pourrait être améliorée en recoupant
soit l'aile gauche, de sorte que le fuselage soit centré, ou en mettant plus
d'espace devant le nez, avec le même effet.
L'alignement de niveau
(C'est principalement pour les photos du statique et les décollages/atterrissages) Ne laissez pas vos photos de traviole par rapport à l'horizon. Au besoin, rectifiez les en post-traitement, afin d'éviter l'impression «que tout glisse à gauche»
Il se pourrait, souvent, que ce soit difficile de trouver «ce à quoi s'aligner». En particulier pour les photos prises d'un certain angle, les lignes qui semblent être horizontales - comme la piste, le bord d'un fuselage, ou même... l'horizon lui-même , pourraient bien ne pas être ce à quoi vous devez vous aligner. L'approche la plus simple est de rendre vertical ce qui est vertical: les arbres, les bords de buildings, les lampadaires des rues etc. Ne soyez pas surpris si vous ne trouvez aucun moyen de faire cela correctement.
Alors qu' «une petite photo» de travers paraît habituellement moche, si,
délibérément, vous lui ajoutez quelque distorsion, cela peut véritablement lui
ajouter une touche agréable:
McDonnell Douglas F/A-18D Hornet, Meiringen (Suisse), 2008
EOS 1D MkIII, 500/4 IS, f/4.0, 1/400s, ISO320, +1EV, priorité ouverture
L'arrière-plan
La plupart du temps, vous n'avez guère le choix. Pour une présentation aérienne, l'arrière-plan c'est le ciel. Pour les décollages ou les passages en rase-mottes, faites l'arrière-plan flou. Pour une exposition statique, il y aura souvent des tonnes embêtantes de détails distrayant le regard de l'objet principal.
Toutefois, essayez de bien faire:
- Pour les prises de vues statiques: trouvez une place où vous avez le moins de fatras à l'arrière plan.
- Pour les passages en rase-mottes: faites attention aux objets distrayants situés de l'autre côté de la piste. Par exemple, au RIAT vous verrez des bannières gênantes de temps en temps: déclenchez vos prises de vues lorsque l'avion se trouve entre deux bannières.
- Pour les évolutions aériennes: essayez de déclencher à l'entrée d'un nuage.
Dans quelques cas exceptionnels, vous pourriez même avoir un arrière-plan
intéressant pour vos évolution dynamiques. L'exemple classique est
le stand de tir de l'Axalp. Mais là aussi, vous
pouvez en tirer du bon ou du meilleur
McDonnell Douglas F/A-18C Hornet, Axalp (Suisse), 2008
EOS 1D MkIII, 500/4 IS, f/4.5, 1/1250s, ISO500, +4/3EV, priorité ouverture
Les présentations solo
Pendant une présentation solo, vous allez vraisemblablement voir l'avion sous tous les angles possibles. Il y en a de bons et de moins bons. Un «passage photo» classique est quand l'avion se penche légèrement vers le public, pour montrer ses surfaces supérieures.
Suggestion: Vous ne devez pas le saisir exactement comme il se présente. Il
est souvent intéressant de faire pivoter un peu votre appareil photo, pour
avoir un angle plus intéressant
Dassault Mirage 2000C, Orange (France), 2007
EOS 1D MkIIN, 100-400IS @400mm, f/8.0, 1/1250s, ISO250, priorité ouverture
Malheureusement, la plupart des rapides jets solos vont vous montrer «le mauvais» côté (la face inférieure) de l'avion. La raison pratique de cela:
- l'avion est en virage la plupart du temps
- ces virages ne peuvent être effectués au dessus du public, mais bien devant
- ... et de préférence avec un facteur de charge G -positif
Mais il y aura toujours quelques moments où même le «mauvais» côté de
l'avion vous laissera photographier quelque chose d'agréable. Réfléchissez bien:
où est l'avion maintenant? Que pensez-vous qu'il va faire ensuite? Comment
sera-t-il face au soleil? Vous pensez que cela pourrait-être intéressant ?
Clic-clac, photo!
Lockheed Martin F-16C, Orange (France), 2008
EOS 1D MkIII, 500/4IS + TCx1.4, f/8.0, 1/1000s, ISO400, +2/3EV, priorité ouverture
Si vous venez assister à un meeting pour deux (ou plus) jours, essayez de noter quels sont les moments intéressants de la démonstration. Ainsi, vous ne serez pas surpris par des choses telles:
- le lancer de flares
- le touch and go
- le passage à grande vitesse avec les nuages de condensation
- le backflip (virevolte, retournement)
... chacune de ces phases de vol vous donnant l'opportunité d'une bonne photo.
Les planeurs
Les planeurs sont des sujets particulièrement difficiles à photographier, surtout en l'air. Ils sont petits, ne donnent pas l'impression de vitesse eux-mêmes, et n'ont pas d'hélice à flouter.
Heureusement, la plupart des planeurs en démonstration utilisent des
fumigènes. C'est pour vous l'opportunité de faire des images intéressantes.
Marganski MDM-1 Fox, Dittingen (Suisse), 2007
EOS 1D MarkIIN, 100-400IS @400mm, f/8.0, 1/400s, ISO100, priorité ouverture
Les patrouilles de démonstration
Dans une première approche, prendre des photos des teams de démonstration
sera, bien sûr, de traiter ces patrouilles simplement comme un ensemble composé de
plusieurs avions individuels. Cela fonctionne, toutes les règles ci-dessus sont
toujours d'application. Mais, les démonstrations d'équipes vous donnent des
possibilités supplémentaires:
Formations de figures
C'est ce que la patrouille est en train de faire, bon? La plupart des
démonstrations consisteront en formations de quelques avions passant devant le
public. Tout comme le «passage photo» mentionné pour la
démonstration du solo, vous ne devez pas nécessairement prendre vos photos
selon l'angle de la présentation. Essayez de faire pivoter votre appareil pour
mieux remplir votre cadre, essayez de trouver une paire d'avions qui montrent
une figure particulièrement jolie pendant la manoeuvre etc.
Asas de Portugal, Grenchen (Suisse), 2006
EOS 1D MkIIN, 100-400IS @400mm, f/9.0, 1/640s, ISO200, priorité ouverture
Croisements
De nouveau, point commun à la plupart des spectacles de patrouilles: deux (ou deux groupes d') avions, venant de sens opposés, se croisent devant le public. Il y a un truc facile: suivez dans votre viseur l'avion qui vient du côté de votre oeil dominant. En même temps, utilisez votre autre oeil pour anticiper l'exact moment du croisement. Alors, tirez une courte rafale... et vous devriez l'avoir dans la boîte!
Cette méthode a un désavantage: vous ne savez jamais si «votre» avion ne
va pas passer sur son mauvais côté...
Patrouille de France, Salon-de-Provence (France), 2007
EOS 1D MkIIN, 500/4IS + TCx1.4, f/8.0, 1/1600s, ISO250, priorité ouverture
Les fumigènes
Ils sont en fait utilisés partout par la plupart les démonstrations dynamiques. Cela va d'une simple fumée blanche, qui marque à peine sa présence, à la présentation très colorée des Frecce Tricolori, qui perdraient beaucoup sans cette fumée!
Mais, en tous cas: c'est un élément du spectacle. Essayez de faire quelques
photos les montrant. Le plus aisé est laisser de l'espace derrière la
formation. Cela ne contredit pas la règle d'équilibre énoncée plus haut,
puisque, dans ce cas, votre but n'est pas de simplement montrer les avions mais
aussi la fumée
Frecce Tricolori, Kecskemet (Hongrie), 2008
EOS 1D MkIIN, 500/4IS, f/4.0, 1/4000s, ISO320, +1EV, priorité ouverture
La plupart des patrouilles dessineront quelques figures en fumée dans le
ciel, (et devinez quoi: souvent ce sera un coeur ) Soyez prêts avec votre
grand-angle!
L'exposition statique
Des expositions statiques, il y en a de toutes les sortes à photographier. Les avions sont habituellement entourés de barrières, soit juste une rubalise soit de vraies barrières en métal... Dans tous les cas, c'est casse-pieds tant c'est pénible d'éviter de les avoir dans le cadre.
Probablement le meilleur des cas est-il lorsque les barrières sont
relativement loin de l'avion. Alors, vous êtes assez libres pour travailler au
grand-angle et, pour les détails, vous pouvez toujours utiliser votre
téléobjectif.
North American T-6G Texan, Bex (Suisse), 2007
EOS 1D MkIIN, 100-400IS @400mm, f/8.0, 1/250s, ISO100, +1EV, priorité ouverture
Surprenant, plus près vous pouvez vous approcher, pire ca devient. La
raison: vous n'êtes pas le seul à vouloir vous approcher - et tous surgissent
comme par magie sur vos photos! Il y a différents moyens pour gérer une telle
situation:
Le grand angle
La plupart des gens autour de vous vont utiliser un appareil compact. Le
dommage avec ces appareils, c'est qu'habituellement ils n'offrent pas de trop
grand angle. Si vous possédez un reflex, même avec un facteur de grossissement
de 1,6X, avec un kit d'objectif 18-xx, ceci vous donne un avantage
Approchez-vous, prenez votre photo, mais ne pensez pas qu'à vous, ne restez pas
plus de temps que nécessaire.
Lockheed Martin F-16C Falcon, Fairford (Angleterre), 2007
EOS 1D MkIIN, 17-40/4 @26mm, f/5.6, ISO100, +1EV, priorité ouverture
Dans les cas extrêmes, si vous avez un vrai grand-angle (35mm équivalent de
< 20mm) ou même un fisheye, vous pouvez approcher davantage. Mais alors, vos
photos seront tellement déformées qu'avoir quelques têtes dessus ne fera pas
une grande différence.
L'escabeau
La solution ultime: si vous ne savez pas vous placer devant la foule,
placez vous au-dessus! Rien que 50cm plus haut peut vous permettre une prise
de vue débarrassée de toute personne
Détails, reflets etc.
L'exposition statique est une bonne occasion pour prendre quelques gros
plans. Guettez les formes intéressantes, les courbes, les reflets, les gouttes
de pluie scintillantes sur la verrière... faites marcher votre imagination
Northrop F-5E Tiger, Salon-de-Provence (France), 2007
EOS 20D, 17-40/4 @29mm, f/9.5, ISO100, aperture priority
Le point de vue de la grenouille
Une façon aisée de donner un choc visuel à vos photos, c'est de vous mettre à genoux. Vous aurez besoin d'un relativement grand angulaire (20-25mm ou 35mm équivalent). Tenez votre appareil aussi bas que possible, idéalement jusqu'au niveau où l'herbe devant vous semble sortir de la profondeur de champ (mais n'obscurcit toutefois pas votre sujet). Essayez de trouver un angle intéressant, visez le sujet, sur le devant ou le dessous, un peu de biais, inclinez un peu votre appareil. Soyez créatifs.
A propos, c'est beaucoup plus marrant avec un objectif fish-eye!
En fait, ce n'est pas que pour les expositions statiques, vous pourriez
appliquer la même technique aux avions évoluant au roulage sur le taxiway. S'il
y a suffisamment de place, mettez vous par terre, écoutez les commentaires
stupides des gens autour de vous.. et savourez vos photos qui seront bien plus
intéressantes que les leurs
Antonov An-2, Kestenholz Flugtage (Suisse), 2009
EOS 1D MkIII, 17-40/4 @28mm, 1/50s, f/10, ISO10, shutter priority
L'utilisation d'un filtre polarisant
Lors de bonnes conditions climatiques, vous pourriez envisager d'utiliser un filtre polarisant sur votre objectif. Cela vous permettra de:
- Réduire le contraste entre le sujet et le ciel
- Rendre le ciel «plus bleu» (en particulier si vous n'avez pas le soleil exactement derrière vous)
- Rendre les couleurs généralement plus agréables
Toutefois prenez garde à deux choses:
- Avec un grand angle, l'utilisation d'un polarisant vous donnera vraisemblablement un peu de vignettage. Non seulement il amplifiera celui provoqué par le grand-angle, mais il y ajoutera le sien propre. C'est dû au fait que les différentes zones de l'image reçoivent leur lumière à partir d'un angle différent.
- La plupart des verrières des avions modernes sont faites de plastique. Cela a tendance à produire un effet d'arc en ciel si on utilise un filtre polarisant. Cela n'est pas évident à voir lors de la prise de vue, mais c'est très vilain sur les photos.
Divers
Effets de condensation
Les exhibitions de jets rapides seront souvent accompagnées de différents effets «nuageux» autour des ailes. Ils sont provoqués par la soudaine décompression de l'air humide durant des évolutions rapides. Si l'avion exécute une brusque montée, la pression de l'air sur l'extrados va diminuer et l'air va passer au-dessous de la température ambiante, jusqu'au point où la vapeur contenue dans l'air peut se transformer en gouttelettes d'eau.
Si vous aimez ce genre d'effet, la pluie est votre amie - ou du moins, si pas la pluie, au moins un bon taux d'humidité dans l'air (à la mer, à la montagne etc...). Au plus l'air est humide, au mieux sont les effets.
Vraisemblablement l'effet de condensation le plus spectaculaire appelé: la
singularité de Prandtl-Glauert:
McDonnell Douglas F/A-18C Hornet, Mollis (Suisse), 2007
EOS 1D MarkIIN, 100-400IS @400mm, f/7.1, 1/640s, ISO400, priorité ouverture
le mécanisme est légèrement différent, en rapport avec un phénomène se
manifestant lorsque l'avion approche la vitesse du son. Mais le principe reste
le même: ce sont les zones où il y a une brusque décompression d'air humide.
La post-combustion
Les démonstrateurs des jets solo l'utilisent pas mal et cela peut ajouter une touche agréable à vos clichés. Soyez attentifs:
- aux virages serrés face au public, spécialement les verticaux puisque vous pourrez voir alors l'arrière de l'avion comme illuminé par le soleil (voyez ci-dessus la photo du F-16)
- Touch & go (typiquement à la moitié d'une démonstration)
- où simplement pendant les décollages
EOS 1D MarkIIN, 500/4, f/4.0, 1/1600s, ISO200, priorité ouverture
L'air chaud
Du bon et du mauvais
La plupart du temps, du mauvais. Pendant la saison chaude, en été, la surface plate et ouverte d'un terrain d'aviation sera sûrement recouverte par une fine couche d'air chaud. La plupart du temps ce phénomène gâchera vos photos d'objets au sol pris à grande distance, y compris les avions sur le tarmac.
Dans une certaine mesure vous pouvez contourner ce problème en effectuant un filé. Si le temps de pose est suffisamment long, les ondulations de l'air chaud seront «moyennement éliminées» par le mouvement de suivi de l'objectif, tandis que l'avion restera assez net. En dehors de cela: pas de solution. Vérifiez votre écran LCD de temps en temps. Si vous voyez que la brume de chaleur cause problème, attendez simplement un moment meilleur, peut-être que le vent va le souffler bientôt.
Le bon côté: le grand flux d'air chaud, provenant de préférence du moteur,
peut en fait être intéressant. Soit cela donnera un arrière plan flouté
agréable derrière ou... devant l'avion
McDonnell Douglas F/A-18D Hornet, Meiringen (Suisse), 2008
EOS 1D MarkIIN, 100-400IS @400mm, f/8.0, 1/200s, ISO200, +2/3EV, priorité ouverture
(Sur la photo ci-dessus, le flux d'air chaud provient d'un autre Hornet qui
vient juste de quitter le taxiway)
Les modèles radio-commandés
Ce qui est bien avec ces modèles radio-commandés, c'est la grande variétés des modèles que les gens construisent. Vous n'avez plus beaucoup de chance de voir un SR-71 Blackbird en vol. Les Thunderbirds ne se produiront vraisemblablement plus en F-84 Thunderjet. Et bien, tout cela est possible dans le monde de la radio-commande et souvent avec des détails reproduits avec une précision stupéfiante.
Mais gardez bien à l'esprit: les modèles RC sont vraiment très difficiles à
photographier en vol. Ils évoluent beaucoup plus près et donc relativement plus
vite que les avions normaux. Pour les RC à réaction, c'en devient souvent une
traque dingue simplement pour pouvoir les cadrer avec votre téléobjectif. Le
jour où vous en ferez, vous pourriez devoir faire des centaines de clichés
avant d'en avoir un de net. Mais si vous y arrivez, les effets pourraient être
vraiment super.
F-84G Thunderjet - RC model, Hilzingen (Allemagne), 2008
EOS 1D MarkIII, 500/4, f/7.1, 1/800s, ISO200, +1/3EV, priorité ouverture
L'ambiance
Ce n'est pas tellement une règle pour les photos d'aviation - vous ne
devez pas vous concentrer uniquement sur les avions. Les spectateurs, les
installations de l'aérodrome, le personnel, les gosses qui jouent avec des
petits avions, et en dernière mais non moindre importance, les pilotes. Tout
ceci peut apporter un plus à la couverture de l'événement.
Pilot de Pilatus P3 Flyers, Lausanne (Suisse), 2005
EOS 20D, 100-400IS @220mm, f/14, 1/125s, ISO100, priorité ouverture
Les réglages de l'appareil photo
Maintenant que vous savez un peu à quoi vos photos pourraient ressembler, permettez-moi de vous dire comment configurer les boutons et les menus de votre appareil. Continuez avec l'article concernant l'exposition
Dernière mise a jour: 14-03-2010, 17:32