Initiation à la photo d'aviation
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L'exposition
Alors que le premier chapitre était plutôt axé sur l'aspect non technique de la photographie, celui-ci concernera davantage les boutons et les écrans. Je tâcherai de vous donner quelques explications générales sur les réglages des appareils photo ainsi que sur la façon correcte de les utiliser. Je vous donnerai aussi quelques exemples tirés de la réalité pour les cas particuliers.
NB: Je pars du principe que vous n'avez pas besoin d'explication pour savoir ce que fait tel réglage particulier de votre appareil. Si c'était le cas, référez-vous en à votre manuel d'utilisation.
Au point de vue équipement, j'essayerai d'être aussi neutre que possible,
mais il pourrait y avoir un peu de «canonisme», j'en suis désolé
Priorité vitesse versus priorité ouverture
Généralement, on dit que:
le mode priorité ouverture est employé pour les prises de vues statiques, ou du moins celles qui ne présentent pas de mouvement rapide (circulation sur le taxiway, prises de vues de face etc.).
le mode priorité vitesse devrait être utilisé pour les prises de vues dynamiques, lorsque vous vous voulez contrôler le flou de l'arrière-plan.
Toutefois, en pratique, c'est à vous de décider. Après tout, ces deux modes ont le même but: obtenir une combinaison de diaphragme et de vitesse d'obturation. Alors, vous pouvez avoir le même résultat en les utilisant tous les deux.
Exemple: si vous avez un objectif de qualité médiocre qui ne performe pas
bien à moins de fermer à f/8, pourquoi ne pas tout simplement fixer l'ouverture
à f/8, de telle sorte que l'objectif travaille au mieux? Si vous remarquez
que la vitesse d'obturation n'est pas assez basse pour flouter une hélice, vous
pouvez toujours descendre en vitesse.
La règle Vitesse=Focale
Une règle habituelle chez les photographes est de dire que pour obtenir une image nette avec une focale de X mm, il vous faut photographier à une vitesse au moins équivalente à la longueur de cette focale. Ceci reste vrai pour les photos en aviation, mais avec quelques remarques supplémentaires:
- vous pourriez être contraints à une vitesse encore plus élevée si vous photographiez un jet très rapide
- ... ou contraints à une vitesse plus lente pour flouter les hélices
- ... ou même encore plus lente si vous voulez tenter un filé
Tout cela est expliqué ci-après.
Qu'en est-il des appareils photos avec un capteur à facteur de multiplication?
La plupart des appareils photos n'ont pas un capteur «plein cadre», mais un
capteur qui n'occupe qu'une partie d'un format 24x36mm. On dit
qu'ils ont un «facteur de grossissement», habituellement x1.6, x1.3. Pour un
capteur plein cadre: x1. Lorsqu'on calcule la vitesse d'obturation «de
sécurité» en fonction de la susdite règle, vous devez multiplier la longueur
de la focale par votre facteur de grossissement. Ainsi, pour un 400mm sur un
boîtier avec un capteur «x1.6», la vitesse calculée devrait être le 1/640
sec.
Vue par vue ou autofocus continu?
Cela semble assez évident et en fait ça l'est: pour les avions en mouvement utilisez le mode autofocus continu, sauf si vous savez vraiment ce que vous faites. Ce sera typiquement le cas pour les équipement d'entrée de gamme:
- Les objectifs de qualité médiocre qui doivent ouvrir au moins à f/8 et donnant de ce fait une assez grande profondeur de champ.
- Les systèmes auto-focus sous performants qui ne peuvent pas saisir les objets à déplacement rapide (spécialement combiné avec ce qui précède)
- Les avions qui évoluent pour ainsi dire à distance constante du photographe
Dans ces situations, vous pourriez préférer vous prérégler sur l'avion en
utilisant l'autofocus «one shot» et ensuite, faites quelques photos
supplémentaires sans changer vos réglages. Ensuite, éventuellement réglez à
nouveau la mise au point.
Sélection des collimateurs de mise au point
La plupart des appareils photo offrent le choix des collimateurs qui seront utilisés durant le suivi de mise au point en continu sur le sujet. L'idée est que si l'avion en mouvement n'est plus couvert par le collimateur central un autre prenne le relais.
Toutefois, attention! Si vous activez d'autres collimateurs, ils essayeront de faire le point sur peu importe ce qu'ils voient et, si votre boîtier décide, pour quelque raison que ce soit, que cet «autre objet» est plus important que votre avion, il fera le point la dessus. Il vous en coûtera non seulement une mauvaise photo, mais aussi le temps nécessaire pour que les éléments internes de l'objectif fassent le point plus près ou plus loin et de nouveau le point sur l'avion.
Essayez les deux réglages et employez ce qui vous donne les meilleurs résultats. Sur mon EOS 20D, j'ai tendance à utiliser le collimateur central précisément pour la susdite raison.
Certains boîtiers haut de gamme peuvent offrir des fonctions personnalisées pour des réglages plus avancés de l'autofocus. Chez Canon, pour la série 1D, les plus intéressants sont:
- Extension de zone autofocus avec point sélectionné. Vous pouvez choisir un seul collimateur mais l'appareil pistera les sujets en utilisant les 7 ou 14 collimateurs d'assistance qui entourent le collimateur principal (N.B. le EOS 1D a 45 collimateurs au total)
- Sensibilité de suivi de l'autofocus. Vous pouvez «dire» à l'appareil comment réagir à un soudain changement de scène. Si vous lui indiquez «lentement», les petits objets entrant dans le champ entre vous et l'avion pendant le suivi de mise au point, par exemple des lampes ou des oiseaux, ne perturberont pas la mise au point de votre appareil.
Ces deux réglages vous permettent d'éviter l'écueil mentionné ci-dessus
lorsque vous utilisez le mode AI-servo (mise au point en continu). En tous
cas, lisez bien votre manuel jusqu'au bout. Vous pourriez y trouver quelques
réglages vraiment utiles (et profondément cachés dans les menus) et que vous
n'auriez jamais pensé pouvoir être faits par votre appareil.
A propos des photos d'exposition statique
Pour une exposition statique, évidemment vous voulez utiliser l'autofocus One Shot Vous pourriez être tentés d'en rester au collimateur central et utiliser la technique mise au point/remise au point pour faire votre photo. Méfiez-vous! Les prises de vues statiques sont généralement
- Prises d'assez près
- Montrent des objets relativement grands
- Pour ces raisons, surveillez votre profondeur de champ! spécialement pour les photos au grand angulaire, ou vous finirez par perdre la netteté sur la cible que vous aviez choisie.
Choix de la sensibilité ISO
Pour des raisons évidentes il est recommandé d'utiliser des basses sensibilités ISO. C'est la garantie d'images sans bruit et c'est utile pour le post-traitement.
Toutefois ne vous cramponnez pas aux 100 ISO à tout prix! Les appareils
actuels gèrent vraiment bien le bruit et, en conditions de lumière du jour,
même ISO 800 peut donner d'assez bons résultats. Rappelez vous: il vaut mieux
avoir une image super nette au 1/1000sec avec un peu de bruit qu'une image
floue non bruitée au 1/200 sec.
Auto-ISO: sensibilité automatique
Les appareils récents utilisent un genre de mode «sensibilité automatique»
Cela pourrait être une bénédiction pour la photo d'aviation, si ça marchait
bien! Malheureusement, le système Canon est loin d'être parfait: il monte
parfois la sensibilité à des valeurs ridiculement élevées donnant des
combinaisons comme 800 ISO, 1/8000sec, à 200 mm et avec un bon éclairage.
Essayez le vôtre, peut-être marchera-t-il mieux
La mesure de la lumière
En ce qui concerne les modes d'exposition, la sagesse commune vous engage à utiliser la mesure centrale ou mesure spot. Ainsi, l'avion est toujours exposé convenablement (aussi longtemps qu'il est maintenu au centre du viseur)
Mais, en pratique, utilisez la mesure que vous voulez! Vous pourriez trouver
la mesure évaluative correspondant mieux à votre façon de faire des photos,
surtout en les combinant avec...
... Les corrections d'exposition
Quel que soit le mode d'exposition sélectionné, quoi qu'il voie par ses capteurs, l'appareil va essayer de faire une moyenne essayant de faire une image aussi neutre (grise) que possible. Alors que cela fonctionne dans la plupart des cas, ce n'est pas toujours impeccable pour les photos d'aviation, particulièrement pour les avions en vol.
Dans une scène classique: placez le sujet au centre du cadre, le reste étant le ciel. Ce dernier aura plus d'importance que vous le souhaitez dans le calcul de l'exposition globale. Dans une certaine mesure vous pourriez éviter cela utilisant une des mesures centrales... mais si vous (comme moi) n'êtes pas un grand fan de suivre l'avion avec une cellule spot à 400mm... c'est alors que la compensation d'exposition est contributive Elle vous permet de dicter à l'appareil ce que vous pensez être important dans le cadre.
Voici le mauvais scénario typique: un avion noir sur un ciel lumineux. Le
raisonnement de l'appareil photo sera: «ok, la majorité du cadre est
lumineuse, il y a juste un vilain point noir au milieu... je vais faire un ciel
magnifique» Et, effectivement, l'avion noir va rester... noir . Pour
éviter cela, ajoutez un peu de compensation. Le ciel deviendra plus lumineux
mais au moins vous aurez quelques détails dans l'avion. Les couleurs pourraient
devenir un peu tristounettes, mais vous pouvez arranger cela en
post-traitement.
Avro Lancaster B.1, Fairford (UK), 2006
EOS 1D MkIIN, 100-400IS @400mm, f/9, 1/250s, ISO200, priorité ouverture
Exposer à droite (RAW)
Si vous photographiez en RAW, ce format a une propriété intéressante: vous pouvez, jusqu'à un certain point, récupérer des détails dans les parties éclatées de l'image (un peu comme sur les négatifs). Les limites raisonnables sont de 1 ou 2 diaphragmes, selon le genre de décor, car au delà vous commencerez à voir de la distorsion chromatique.
Le plus intéressant est que cette récupération se fait pratiquement sans perte. Alors que récupérer de la matière dans les ombres génère toujours du bruit, la manière dont le capteur travaille signifie que sortir les hautes lumières de la zone cramée, va en fait réduire le bruit.
Conséquence pratique : si vous ne savez pas quel réglage utiliser, essayez
les «hautes lumières» (ajoutez un peu de correction etc.) Et si vous cramez,
vous pouvez rattraper cela en développant le fichier RAW.
Changements rapides
Si vous suivez les directives jusqu'ici, vous vous retrouverez constamment à changer entre deux types de réglages. Dans le genre:
- Priorité ouverture, 400 ISO, mesure spot, correction +1EV - si le sujet est dans le ciel
- Priorité vitesse, 100 ISO, mesure évaluative, pas de correction - pour les passages en rase-mottes, les décollages et ou atterrissages etc
Passez un peu de temps à vous exercer au passage de l'un à l'autre. Suivant le type d'appareil, vous devriez être à même faire le changement en moins d'une seconde.
Certains boîtiers offrent ce qu'on appelle des fonctions
personnalisées qui vous permettent d'enregistrer vos réglages les rendant
ainsi rapidement accessibles. Alors que c'est tentant et utile à court terme,
n'oubliez pas que c'est vous qui êtes aux manettes et jetez un oeil de temps en
temps à vos écrans de contrôle
Les avions avec moteur à hélice
Une des premières règles qu'apprend le photographe d'aviation est: floutez-moi cette hélice! sinon l'avion semblera «accroché» en l'air. C'est à la fois une bénédiction et un cauchemar, d'abord, parce que, si c'est correctement exécuté, cela donne à la photo une touche agréable, dynamique, qui n'est pas aisément réalisable avec les jets qui ont... et bien rien à flouter! Mais ensuite, cela requiert de photographier à des vitesses lentes, en combinaison avec des focales habituellement entre 200 et 400mm, et cela demande pas mal de travail.
Mon premier conseil: n'en faites pas une obsession. Alors qu'il est
vraiment chouette de photographier les démos dynamiques des hélicoptères au
1/30 sec. et d'avoir les rotors formant d'impressionnants cercles complets,
ceci ne doit pas être votre but principal. Vous y arriverez éventuellement
mais d'abord, exercez-vous à rendre cela simplement agréable.
Christen Eagle II, Kestenholz Flugtage, 2009
EOS 1D MkIIN, 70-200/2.8IS @200mm, f/16, 1/30s, ISO100, priorité vitesse
Deuxième conseil: tout cela dépend du type d'avion. Ou plutôt de la vitesse de rotation de l'hélice. Voici quelques vitesses que je considère comme raisonnables pour différents avions (je ne photographie pas plus vite que celles indiquées):
Les modèles Radio-Commandés (ceux qui ont des hélices) | 1/1000s |
Les avions de voltige modernes (Extra 300 et similaires) | 1/500s |
Vieux avions de voltige (Bückers etc) | 1/200s |
Warbirds (Texans, Mustangs...) | 1/200s |
Oldtimers aviation générale | 1/160s |
Hélicoptères | 1/100s |
Si vous vous en tenez à ces vitesses, vous ne devriez pas avoir cette désagréable sensation «d'accrochage». Naturellement au plus lent vous opérez, au mieux sera le résultat. Mais gardez bien à l'esprit qu'une photo floue au 1/100sec. avec un disque d'hélice complet est probablement plus mauvaise qu'une nette prise au 1/400sec. et montrant seulement 1/4 du disque de l'hélice flouté.
Voyez aussi la section concernant le filé.
Les jets en vol
Comme dit plus haut, il n'y a guère à flouter dans ce domaine... donc vous pouvez vous concentrer sur l'obtention de photos nettes. Pour cela, conseil: utilisez le mode priorité à l'ouverture. Mettez votre objectif à l'ouverture maximale ou (alors si la qualité optique à cette ouverture n'est pas trop bonne) fermez de 1 ou 2 diaphragmes et laissez le boîtier maximaliser la vitesse d'obturation.
Pendant que vous prenez vos photos, observez la vitesse d'obturation: si elle diminue dangereusement (1/200sec. ou moins) vous pourriez devoir pousser les ISO à 200-400.
A propos, exactement ces mêmes règles s'appliquent aux planeurs ou à
simplement tout ce qui vole et n'a pas d'hélice.
Le filé
Lorsque les avions volent bas et que l'arrière-plan devient plus varié que simplement du ciel, c'est l'occasion d'ajouter un peu de dynamisme à vos photos en faisant un filé. Cela signifie simplement:
- diminuer la vitesse d'obturation en dessous des valeurs «standard» C'est à vous de voir jusqu'à quelle vitesse vous pouvez descendre. Mais voyez ci-après les remarques à propos des limitations.
- Suivez l'avion dans votre viseur et faites le plus rigoureusement que d'habitude.
Si c'est correctement exécuté, il en résultera un avion net et un arrière-plan agréablement flouté, donnant une grande impression de vitesse. Cette technique est typiquement utilisée dans les cas suivants:
- Lors des décollages ou atterrissages (même si l'avion n'est plus en l'air)
- Les passages bas des démonstrations solos.
- Chaque fois que l'avion vole suffisamment bas pour qu'il y ait un arrière-plan à flouter
- Particulièrement s'il y a quelques avions similaires qui se présentent, par exemple lors d'un atterrissage, ainsi vous pouvez faire une première photo nette et ensuite, tenter votre chance avec le filé.
EOS 10D, 70-200/2.8IS @200mm, f/22, 1/60s, ISO200, priorité vitesse
Nombres et limites
Maîtriser le filé demande de la pratique. Un effet raisonnable démarre au 1/160sec. mais pour un effet vraiment agréable vous devez descendre davantage, aux environs du 1/30sec. Quelques règles simples:
- Plus la focale est longue, plus il est difficile de la tenir stable et d'avoir l'avion net. Cela paraît évident non?
- Mais alors avec une focale plus longue, les mouvements de l'avion vont devenir plus linéaires, et ce sera en fait un peu plus facile
- Si ceci ne vous embrouille pas assez: au plus la focale est longue, au plus vous pouvez utiliser une vitesse élevée pour obtenir un même arrière-plan flou. La raison? avec un téléobjectif, l'arrière-plan se déplace relativement plus vite qu'avec un focale plus courte.
Il pourrait sembler qu'il n'y a pas de limite inférieure quant à la vitesse d'obturation et que cela dépende entièrement de la manipulation de l'appareil photo. Malheureusement il n'en est rien. Si vous continuez à diminuer la vitesse, à un moment donné, vous allez remarquer que des parties de l'avions deviennent floues. C'est le résultat de différentes vitesses angulaires par rapport à l'appareil photo. Alors qu'aux vitesses d'obturation rapides c'est négligeable, si vous tentez un filé extrême, cela commence à être visible (et gênant). Malheureusement on n'y peut rien . Ce sont de simples lois d'optique et de géométrie, et on ne peut les contourner.
Plus vous êtes près de l'objet (donc, utilisant une focale plus courte) le
plus contrariant cela devient-il. Si vous essayez quelques filés sur de grands
avions de ligne, avec une focale de 70-100mm, vous constaterez déjà un filé au
1/100sec! Pour les avions plus petits, comme les jets de démo au décollage, on
voit habituellement le filé apparaître vers le 1/30sec.
Voltiges au décollage
En démarrant les avions, spécialement les démonstrateurs solos, font souvent quelques trucs agréables directement après le décollage. Mais si vous êtes en train de faire du filé, vous pourriez toujours être en «mode 1/30sec.», lorsque l'avion quitte le sol d'où, des photos floues en l'air (avec possibilité de sous exposition). Le truc c'est
- Vous êtes en priorité vitesse, d'accord? Vitesse lente, pas de compensation, zoom modéré etc.
- Gardez tout le temps un doigt sur la commande de vitesse
- Gardez un autre doigt sur le bouton de compensation de l'exposition (oui, votre appareil doit avoir les deux)
- Faites votre filé comme vous le faites habituellement
- Aussitôt que l'avion n'est plus devant vous, faites ce qui suit très rapidement:
- Ouvrez votre exposition de 1 ou 2 diaphragmes (ou quelque chose du genre qui serait vraisemblable pour ce couple avion/éclairage, et ce serait simplement en 2 ou 3 clics)
- Augmentez la vitesse d'obturation - pas le temps de calculer les tours/minute maintenant, poussez simplement la manette à droite!
- Passez en mode télé à fond
Avec un peu de pratique, vous pourrez faire tout ceci en même temps en une
fraction de seconde... et voilà, vous avez une photo filée d'un F-16 au décollage
et, après, une photo du lancer des flares.
Exposition statique
En général il n'y a pas grand-chose à dire au sujet de la technique, ce
sont, après tout, simplement des photos ordinaires. Gardez simplement à
l'esprit la remarque ci-dessus «mise au point et recomposition» et gardez un
oeil sur votre profondeur de champ, spécialement si vous photographiez à l'aide
d'un grand angulaire.
Photos de nuit
Si vous avez la chance de faire quelques photos de nuit (ou dans des intérieurs mal éclairés) vous devez utiliser un trépied. Voici la marche à suivre:
- Mode priorité ouverture - ou manuelle, voir ci-après
- ISO 100
- F/8 ou davantage (en fait ce que vous voulez selon la performance de votre optique, la profondeur de champ désirée etc...)
- Enclencher le retardateur, environ 2 sec. de délai
EOS 1D MkIIN, 24-70L @63mm, f/5.6, 1.3s, ISO100, priorité ouverture
Certaines personnes préconisent une télécommande (avec ou sans fil). Je ne pense pas que cela soit vraiment nécessaire. Presser le bouton de prise de vues provoque des vibrations mineures, mais les quelques secondes de retardement sont suffisantes pour les faire cesser. Et même si elles ne cessaient pas complètement, considérant la vitesse d'obturation que vous obtiendrez (quelques secondes) cela ne changera pas grand chose.
Normalement, le mode priorité ouverture (combiné, peut-être, avec quelque
compensation d'exposition) sera parfait. Mais si vous trouvez que le résultat
ne correspond pas à vous attentes, piochez dans les réglages moyens (comme f/8,
6 sec.) et utilisez le mode d'exposition manuel. Faites quelques essais,
ajustez vos paramètres si nécessaire jusqu'à ce que vous soyez entièrement
satisfaits.
Pensées finales
Tant qu'à présent, nous avons vu tant les aspects techniques que la composition de la photographie d'avions. Vous devriez être prêts, maintenant, à prendre des clichés. N'hésitez pas à consulter d'autres rubriques de ce site pour avoir quelques idées de voyage.
Par ailleurs, si vous ne vous sentez pas encore suffisamment armés, continuez par le chapitre concernant l'équipement
Dernière mise a jour: 14-03-2010, 17:34