Initiation à la photo d'aviation
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Cette section contient tous les aspects non-techniques, non-photographiques
de ce sport, comme: où, quand et comment?
Où?
C'est le premier et, en fait, le seul problème important. En un sens cela ressemble à la photographie la nature: vous ne pourrez faire quelque chose à partir de rien. Donc, si vous aimez photographier les bombardiers stratégiques, mais que la seule chose près de chez vous est un petit aéroclub, vous devrez apprendre à faire avec ce que vous avez sous la main. Et cela vaut la peine de vous y mettre car vous ne saurez jamais quand l'aéroclub sera transformé en base de l'USAF!
... Toutefois si vous avez la chance de vivre près du lieu où vit votre race favorite «d'oiseaux», voici qu'arrive une autre difficulté : comment approcher ces oiseaux sans en déranger «les gardiens»? Il n'y a pas de difficulté pour l'aviation civile (voir ci-dessous), mais dans le cas d'une base militaire cela revient souvent à:
- avoir un oncle qui se trouve être un général
- ... ou un frère qui se trouve être un pilote
- ... ou un ami qui travaille à la tour
... ou tout simplement, lentement, vous fondre gentiment dans l'environnement. Malheureusement, vous ne pouvez pas, d'habitude, «aller simplement là». Si vous n'êtes pas un photographe réputé, ou si vous n'avez pas un des avantages énumérés ci-dessus, alors, désolé, pas de rigolade avec l'armée.
Cela devient un peu plus facile lorsqu'il s'agit d'avions civils. D'habitude,
si vous vous rendez à l'aéroport d'à côté, choisissez un bon point de vue
et faites simplement des photos, rien de vraiment désagréable ne vous arrivera.
Cela ne veut absolument pas dire que personne ne formulera de réclamation! La
sécurité de l'aéroport est parfois pointilleuse, mais en fait, à part vous dire
de partir elle ne peut pas vous faire grand chose.
Autre conseil: Il est toujours profitable de regarder autour de soi, de chercher un club local de fan d'aviation, quelque chose qui vous permettra d' «attraper le truc». A part l'évident gain dans la connaissance, cela vous permettra de vous faire de nouveaux amis, d'échanger des liens vers des bons points de spot, des photos etc. De tels groupes organisent parfois des voyages pour spotters ou pour visiter une base, où il vous est possible d'obtenir quelque opportunité supplémentaire. Dans le cas extrême, vous pourriez vous retrouver à l'école de pilotage!
Au bout du compte, il y a la plus simple des solutions et malheureusement,
la plus onéreuse: les meetings aériens. Et c'est à cela que tout ce site web
est consacré: vous aider à assister aux meetings et y faire d'agréables
photos.
Les Enthousiastes a Airpower05 - Autriche, 2005
EOS 20D, 100-400IS @100mm, f/9.5, 1/2000s, ISO400, -1EV, priorité vitesse
Quand et comment?
Tout le temps! Vous pouvez trouver des manifestations tout le temps partout en Europe. La saison démarre tôt au printemps et se termine à la fin de l'automne. Ceux qui sont vraiment acharnés, peuvent même aller plus loin: Dubai, Nouvelle Zeelande, Afrique du sud, USA. Les manifestations s'y tiennent durant l'hiver européen
Mais je préfèrerais vous en dire un peu plus au sujet de votre
placement concret durant une manifestation.
Bougez!
Peu importe que vous soyez à un grand meeting, en train de photographier des avions de ligne, ou de prendre des clichés lors d'une exposition statique au club local d'aviation, essayez de varier votre positionnement. Démarrer avec un beau point de vue au centre est parfait, mais une fois que vous avez fait le plein avec tous ces beaux plans des décollages, allez voir ailleurs:
- Le point de virage sur le taxiway, pour, peut-être, saisir un avion au roulage de face.
- Dans l'axe de la piste, pour prendre un plan de face pendant le décollage
- Ou simplement un autre point le long de la piste, pour le prendre d'un angle différent.
C'est vraiment tout simple: différents positionnements -> angles
différents -> photos plus intéressantes.
Manifestations s'étalant sur plusieurs jours
En particulier si vous venez, pour plus d'un jour assister à une
manifestation, essayez, le premier jour, de faire tous les plans "classiques" à
partir du meilleur point de spot. Ensuite, le deuxième jour, expérimentez,
déplacez-vous, vous n'avez même pas besoin d'être tout le temps devant la
foule, en première ligne.
Tenez votre place
En parlant de foule... les meetings aériens sont devenus un sport très
populaire de nos jours. C'est facile de dire «vous devez vous déplacer», mais
dans la pratique vous pourriez vous retrouver à vous accrocher àvotre place au
bord des barrières. Sans quoi, une fois que vous vous déplacez, vous vous
retrouvez à 10 mètres en arrière avec des centaines de gens devant vous.
Les enthousiastes a Leeuwaarden Open Dagen - les Pays-Bas, 2006
EOS 1D MkIIN, 100-400IS @130mm, f/7.1, 1/1000s, ISO640, priorité vitesse
Pour une solution d'urgence, consultez les remarques concernant l'utilisation
d'une échelle dans la section équipement.
Suivez le soleil
Appliquez la première règle, mais pas à l'aveuglette! Essayez de toujours garder le soleil dans votre dos. Si l'accès n'en est pas interdit, déplacez vous librement autour de la piste. Mais même si vous avez juste une longue file de gens - espérons avec les gens côté sud - démarrez sur la droite, et aux environs de midi, déplacez vous vers le côté gauche. Ceci vous permettra de garder des angles aussi bons que possible par rapport au soleil.
Si vous n'avez pas de bol et que la zone «spectateurs» est du mauvais côté
de la piste, faites tout ce que vous pouvez pour parvenir du bon côté!
Utilisez une échelle, trouvez un petit édifice dans les environs, louez un
long télé, montez aux arbres s'il le faut!
Choisissez votre bon moment
En fait ce n'est pas seulement une règle pour les photos d'aviation, mais c'est une règle générale: vous faites les meilleures images le matin ou le soir. Le plein et dur soleil de la mi-journée les rend lumineuses, nettes, contrastées et... ennuyeuses. Qui plus est, avec une forte lumière venant d'en haut, vous obtenez généralement des ombres disgracieuses sous les ailes.
Hélas, les meetings se tiennent généralement en dehors des «heures d'or» Ce
que vous devez faire c'est: 1. arriver le plus tôt possible et 2. partir le
plus tard possible. De cette façon, vous avez une chance de prendre quelques
photos d'arrivée ou de départ dans une belle lumière.
Douglas DC-2, Geneve Cointrin (Suisse), 2007
EOS 1D MkIIN, 100-400IS @400mm, f/9.0, 1/250s, ISO100, -1/3EV, priorité ouverture
Rappelez-vous: une bonne photo prise à 8H. du matin ou 6h. du soir vaut 5
bonnes prises à midi!
Arrivée - Départ
(En rapport avec ce qui précède mais dans une perspective non photographique)
Dans la plupart des meetings, la foule arrive tard dans la matinée, lorsque le spectacle commence. Si vous n'avez pas envie d'être coincés dans les embouteillages, faire le file aux tickets, chercher désespérément une bonne place dans la foule, arrivez-y tout simplement tôt. Il n'y a pas véritablement de restriction. Idéalement, présentez vous simplement quand les portes s'ouvrent.
Je vous ai dit plus haut qu'il vaut mieux rester jusqu'à la toute fin. C'est vrai en effet aussi d'un point de vue pratique. D'ici là, la plupart des gens seront coincés dans la circulation et vous,vous pourrez marcher tranquillement vers votre auto à travers l'aérodrome presque vide.
Mais... parfois vous êtes pressés: une longue route à faire, aller travailler
le lendemain... Conseil: Il est tout à fait courant que les organisateurs
gardent la principale attraction jusqu'à la toute fin. D'habitude c'est un
genre de patrouille acrobatique bien connue, style Patrouille de France, Red
Arrows etc. Vous en avez certainement déjà quelques bonnes photos, non? Alors,
pourquoi ne pas quitter juste lorsqu'ils commencent leur démo? Ainsi vous
serez devant la grande foule!
Beau temps = mauvais temps
... et le contraire. Cela peut paraître en contradiction avec ce que j'ai dit plus haut. Toutefois, si vous recherchez quelques photos inhabituelles, alors la pluie, la neige, le brouillard, sont vos amis. Avec un temps impeccable, ensoleillé toute la journée, même avec le soleil dans votre dos, vous vous retrouverez avec des photos «classiques» peut-être même pas trop mal (si vous avez bien choisi vos angles), mais quand même banales.
Mais, une fois qu'il y a simplement un peu (ou de préférence plus) d'humidité dans l'air, un tout nouveau monde s'ouvre:
- Les jets rapides produisent d'agréables nuages de condensations en faisant de virages serrés.
- Les hélices laissent des traces en spirales lors des décollages
- Les avions à l'atterrissage vont faire des éclaboussures sur la piste
- Le brouillard sur l'aérodrome va donner une jolie ambiance aux photos de l'exposition statique.
- Bien, vous marquez le point!
Donc, ne soyez pas découragés par les prévisions météo Allez-y de toute façon, vous pourriez être surpris par le résultat final.
Le meilleur côté de la barrière
Tandis que vous êtes coincés dans la foule, vous verrez souvent des gens marcher librement dans la zone d'accès restreint et faire des photos. Vous pourriez vous demander comment sont-ils arrivés là? Il y a plusieurs sortes:
- Les pilotes et autres membres des équipes de démonstrations
- Les photographes de presse officiellement accrédités
- Les amis et «ceux qui bon Dieu connaissent» des organisateurs
- Les gens qui ont acheté un laissez-passer photographique
- Les amateurs expérimentés qui lisent les règles qui suivent!
Comme les trois premières catégories ont assez explicites je vais parler
des deux dernières.
Accès Spotters - Journée photos
Un plus grand nombre d'organisateurs de meetings ont introduit la bonne habitude d'autoriser un accès spécial à un nombre limité de photographes amateurs. C'est l'occasion d'aller voir les arrivées, ou d'assister aux répétitions (où les mesures de sécurité sont habituellement moins strictes) ou d'accéder aux endroits «spécial photos» durant la manifestation elle-même. Ou parfois c'est simplement un «passe-partout»
Si vous voyez jamais une telle opportunité, essayez d'y aller. Il vous faut réagir rapidement: c'est souvent limité à 50 - 100 personnes et la demande est énorme. Que dire de plus? l'enregistrement est parfois accessible au hasard: vous pourriez devoir consulter la page web de l'organisateur plusieurs fois par jour pour pouvoir enregistrer votre inscription.
Un des objectifs principaux de cette page Web c'est aussi est de vous fournir quelques informations sur ces possibilités supplémentaires disponibles lors de ces manifestations. Vérifiez les articles spécifiques pour les détails.
Les forfaits spotters sont en ce moment ma façon préférée d'assister à un meeting aérien. Ils évitent les tracas de faire semblant d'être un membre de la PRESSE (voir ci-dessous). Ces packages sont généralement mis en place par des personnes qui savent ce que veulent les photographes, prenant en compte par exemple la direction du soleil, les angles vers le taxiway et la piste, l'espace autour des avions au statique (pas de barrière) etc. Les bonnes personnes au bon endroit!
REMARQUE Veillez à bien vérifier les termes & conditions
avant de vous inscrire à un forfait spotter. Souvent il est mentionné qu'il
vous faut fournir gratuitement quelques photos aux organisateurs, parfois ils
vont un peu plus loin. C'est à vous de décider si vous êtes d'accord avec cela,
avant de vous inscrire.
Se faire accréditer
Ou «comment se faire passer pour quelqu'un de la PRESSE» . Mais sérieusement: ne le faites pas, si vous ne devez pas absolument le faire. Aujourd'hui les organisateurs d'airshows sont assaillis par des demandes émanant de différents groupes de spotters, de photographes de forums etc..., avec des cartes de presse faites maison, chacun se faisant passer, autant que possible, pour un «professionnel de la presse aéronautique» Comme les organisateurs sont souvent dans l'urgence, ils n'ont pas beaucoup de temps pour vérifier et ils en arrivent à soit limiter l'accès aux véritables professionnels (pour satisfaire tout le monde) ou simplement à laisser passer tout le monde pour finir par se retrouver avec un tas de gens gâchant le spectacle du grand public (voir ci-dessous)
Il y a une façon plus honnête de procéder (que j'utilise plus souvent ces
derniers temps). Vous devez d'abord être d'un certain niveau, idéalement avec
un joli portofolio sur le web. Ecrivez simplement aux organisateurs et
dites-leur: "Bonjour, je suis un photographe amateur, voici mes photos,
regardez, elle sont toutes en bonne place sur Google lorsqu'on tape images de
la manifestation. Que pensez-vous de m'adjoindre à votre équipe et que je
prenne quelques beaux clichés pour vous?". Si votre travail parle de lui-même,
pour la plupart des petites ou moyennes manifestations, vous pourriez
simplement entrer, et finir souvent mieux placés que les membres des médias
Une fois que vous y êtes...
...n'oubliez d'où vous venez Ne vous mettez pas dans l'espace entre le public et le show, particulièrement si vous portez une de ces vestes de sécurité vert/orange (elles font vraiment moches sur les photos ). Si vous le faites, abaissez-vous, de sorte qu'il y ait encore de l'espace au-dessus de vous. Rapprochez vous de la barrière, ainsi vous dérangerez moins de gens (et vous pouvez répartir l'impact en circulant autour) Soyez sympas!
Trouvez vous un endroit qui n'est pas fréquenté par les photographes grand public en tous cas. Lorsque l'exposition statique se tient entre la foule et la zone d'exposition, ma place favorite est de me tenir juste devant un grand warbird. En plus cela me fait de l'ombre agréable en bonus
Rappelez vous, idéalement vous devriez être invisible pour le public. Plus vous trouverez des photos de vous, plus tard sur le web, au pire vous vous serez conduits précisément comme ces personnes: "Les photographes accrédites..." Kestenholz Flugtage, 2009
Dernière mise a jour: 14-03-2010, 17:44